A LA RECHERCHE D'UN STAGE



LE LABORATOIRE PAVE



J’ai effectué mon stage au laboratoire PAVE, une unité mixte de recherche dirigé par Olivier Chadoin, Maître de Conférences en sociologie, chercheur au Centre Émile Durkheim et à PAVE. Le laboratoire est composé d’une équipe pluridisciplinaire qui font travailler ensemble sociologues, architectes, paysagistes et politistes.

Premier laboratoire de recherche de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage (ENSAP) de Bordeaux, «Profession Architecture Ville Environnement» (PAVE) a été fondé en 1998. Reconnu «laboratoire de recherche» en 2008 par le ministère de la culture, leurs travaux sont au croisement disciplinaire de la sociologie, de l’architecture et de l’urbanisme. Travaux sur les professions et les métiers de l’architecture, sur la fabrication de la ville et sur l’habitat.



PAVE EN ORGANIGRAMME



PAVE EN BREF

PARTENARIATS INTERNATIONAUX

LES AXES DE RECHERCHES


Axe 1 : Identités des professions / Médiations / Formation


Cet axe interroge la façon dont les milieux professionnels de la production du cadre de vie s’adaptent à des transformations économiques, sociales, historiques, tant du point de vue des objets architecturaux et urbains produits que des processus de fabrication. Une focale est portée sur la profession d’architecte. Plusieurs enjeux sont approfondis : celui de la médiation de l’architecture dans les sociétés contemporaines ; celui des effets de l’internationalisation et de la globalisation des échanges ; celui des effets du genre sur les parcours professionnels ; celui de l’adaptation factuelle et structurelle de la formation et de la pédagogie. Tous ces mouvements sont saisis au travers d’une analyse des carrières des individus, de leurs parcours de formation, et de leurs liens avec des dynamiques professionnelles plus larges. Cet axe dialogue avec l’axe 4 « architecture, théorie, projet » pour lier la connaissance des modes de production architecturaux et urbains et les formes urbaines et architecturales elles-mêmes.


Axe 2 : Faits métropolitains et territoriaux

Fondé sur des recherches consacrées aux métropoles en France et en Europe, l’axe “Faits métropolitains et territoriaux” prend un virage pour interroger désormais les rapports entre les métropoles et les territoires proches. Ces dernières années, la question dite “des périphéries” s’est imposée comme contrepoint critique aux analyses des processus de métropolisation. L’axe
investigue de manière systémique les territoires périurbains et ruraux. Les coopérations et récits interterritoriaux font l’objet du POPSU 3 (Ressources métropolitaines), l’ère du « post-pavillonnaire » est décrite dans POPSU Territoire (Urbanité campagnarde), la territorialisation de la ressource en eau fait l’objet d’un programme région de Nouvelle-Aquitaine (ADEQWAT) et une approche critique des modes de production de la ville néolibérale est développée. Les perspectives de l’axe résident dans un « projet de transition » dans les façons de penser les espaces et les relations entre les acteurs, les nouvelles gouvernances et coopérations interterritoriales, les mouvements des populations ainsi que les flux de ressources.


Axe 3 : Habiter / Habitat : révolutions ou évolutions

L’habitat a une valeur identitaire pour les personnes, les groupes et les sociétés. Il ancre l’histoire biographique et sociale des individus. Il est aussi une marque d’exclusion sociale et de marginalisation. L’architecture en traduit l’essence et les formes matérielles. Notre objectif est d’analyser la refonte des grands modèles d’habitat qui ont marqué l’après deuxième guerre mondiale, celui du logement collectif (les grands ensembles) qui a apporté le confort ; puis de l’habitat pavillonnaire qui a incarné un style de vie centré sur la maison et le jardin ; et plus proche de nous, la valorisation de la qualité de vie dans les centres urbains grâce aux programmes de construction dans des sites désaffectés. Saisir la variété de ses formes, en lien avec ses filières de production en France et à l’international, nous conduit à travailler sur : l’habitat spécifique (vieillissement, co-living) ; l’habitat d’urgence (habitat informel, transitoire, auto-construit) ; l’habitat innovant (coopératif, participatif, co-produit, alternatif). Bases et supports d’un renouvellement des projets architecturaux et urbains, nous les inscrivons dans les transitions environnementale, numérique, sociale, économique, sanitaire. Pour appréhender leurs caractéristiques, nous croisons trois notions, celle de dispositif de fabrication, de conception et d’appropriation.


Axe 4 : Architecture, théories, projets

Cet axe aborde les savoirs en architecture par des approches analytique et critique de projets, au regard des enjeux sociaux et politiques contemporains pour l’environnement bâti. Conscients des questionnements actuels qui agitent les cadres sociaux de la production et de la réception de l’architecture à toutes les échelles. Les travaux entrepris dans cet axe visent à réactualiser et renouveler les savoirs mobilisés par les architectes dans le champ de la Théorie et de la Pratique de la Conception Architecturale et Urbaine des écoles d’architecture. Cet axe entend participer ainsi à la réflexivité des savoirs en architecture dans une optique non seulement scientifique mais égale ment pédagogique et pratique. Il est animé par trois démarches : une première considère l’architecture dans son expression et sa valeur matérielle et aborde la connaissance de la typo-morphologie comme une tendance objective à la base de l’acte projectuel ; une seconde met en évidence la participation de l’architecture à des phénomènes sociaux et politiques contemporains afin de saisir l’incidence de la tension entre architecture comme forme sensible et comme processus sur la théorie; et une troisième étudie le rapport entre les caractéristiques spatiales des villes et les théories qui les prescrivent ou expliquent, en croisant dans le temps analyses de discours et de formes.


Axe 5 : méthodologies : comparaisons internationales, méthodes visuelles, approches socio-spatiales


L’axe Méthodologies, nouvel axe du laboratoire, est conçu, non seulement, comme un espace de réflexions épistémologiques et méthodologiques, mais aussi comme un espace de mutualisation et de capitalisation de ressources et d’outils pour l’ensemble des membres du laboratoire. La notion de méthodologie doit être entendue dans son sens le plus large, allant de la construction du protocole d’enquête jusqu’à la diffusion des résultats, en passant par le choix des modalités d’investigations empiriques. Méthodes qualitatives (entretiens) et quantitatives (questionnaires, exploitation statistique), études de cas, observations ethnographiques, démarche participative (en co-conception ou médiation),méthodes visuelles, comparaisons internationales, font partie de celles déployées par les chercheurs et les doctorants. L’originalité des savoirs produits est d’articuler social et spatial, situation qui engage à concevoir, à développer et à mettre en œuvre des dispositifs d’observation qui renvoient aux outils cartographiques, graphiques et figuratifs de l’architecture et à ceux de la sociologie. Les « méthodes visuelles », dont le laboratoire est devenu un spécialiste, favorisent les rapprochements entre les sciences humaines et l’architecture. L’idée est d’encourager l’expérimentation et de poursuivre les croisements disciplinaires en conjuguant rigueur et inventivité.